La mammoplastie désigne la chirurgie esthétique des seins. Elle englobe aussi bien les interventions d'augmentation que de rétrécissement, car oui, il y a des femmes qui veulent une petite poitrine contrairement à l'avis général. Pourquoi sautent-elles le pas et comment cela se déroule exactement ?
Un effet de mode
Quand le port de pantalon est apparu dans la mode féminine, toutes les femmes en voulaient un. Quand les vitrines changent au gré des saisons, les femmes veulent être à jour et tout comme ces tendances, l'engouement pour la mammoplastie a subi un effet de mode. Puisque les stars s'y sont mises, pourquoi pas moi ? Bon nombre de femmes, des fashion-victimes, s'offrent effectivement une chirurgie des seins pour être au goût du jour sans vraiment tenir compte des conséquences. Ainsi, lorsque dans les années 80, les gros bonnets étaient très appréciés, elles ont été nombreuses à être passées sous le bistouri et maintenant que la taille normale et naturelle est de mise, celles qui avaient jadis un bonnet D veulent retirer leurs implants pour une plus petite poitrine. Il n'est donc pas surprenant si le nombre de chirurgies esthétiques des seins augmente chaque année.
Une maîtrise de son corps
De nombreuses femmes sollicitent une mammoplastie pour avoir une maîtrise sur leur corps. Pour la majorité d'entre elles, c'est un moyen pour retrouver leur identité féminine et ce, même si la taille de leurs seins correspond à leur silhouette. Ainsi, si dans les années 70, il était normal de voir une femme mince avec une petite poitrine, de nos jours, la gent féminine ne l'entend plus de cette oreille puisque même les femmes minces veulent une poitrine bien ronde. En parallèle, les femmes en surpoids veulent une poitrine cadrant avec les normes du prêt-à-porter c'est-à-dire un bonnet B ou un bonnet C.
Grâce à la chirurgie, elles retrouvent alors un idéal de corps féminin et balaie les complexes de marginalité. Il faut effectivement savoir que certaines femmes, ne s'acceptent pas lorsqu'elles n'ont pas une jolie poitrine. Résultats : elles se privent d'une vie sociale et d'une vie intime.
Le poids de la publicité
Passer sous le bistouri est une grande décision que bon nombre de femmes n'hésitent pas à prendre pour changer leur vie. D'où leur vient ce besoin ? La publicité y est pour beaucoup puisque de nos jours, les campagnes publicitaires semblent souligner que c'est le corps qui modèle la silhouette et non plus les vêtements.
Une thérapie
Beaucoup de femmes veulent un corps parfait pour se sentir bien. C'est pour cela que certaines adeptes de la mammoplastie y voient une thérapie pour retrouver l'estime de soi. Dans ce contexte, elles parlent alors de réparation et de rétablissement de volume des seins après un stade précis comme une perte de poids, une grossesse ou une maladie.
D'autres qualifient également l'intervention d'amélioration de la nature pour se sentir femme, désirée et belle. C'est ce qui explique que même après l'affaire PIP, seules 20 femmes sur 1 000 ont choisi de ne plus porter de prothèses.
Une décision réfléchie
Certes, on est tenté de croire que les femmes aux grosses poitrines ont fait ce choix sur un coup de tête, mais détrompez-vous, elles y réfléchissent sérieusement avant de sauter le pas. D'ailleurs, elles sont nombreuses à en parler à leurs proches et à en discuter longuement avec leurs partenaires pour ensuite, faire une demande raisonnable au chirurgien.
Ce qu'elles doivent savoir
Pour que l'intervention se déroule bien, les femmes doivent se renseigner sur le déroulement de l'opération, les suites post-opératoires, les douleurs et les cicatrices. Elles doivent également se préparer aux frais, car lorsque la mammoplastie est réalisée dans un but purement esthétique, aucune prise en charge ni remboursement n'est attribué. Par contre, dans les suivants, l'assurance-maladie peut participer aux frais :
- retrait de plus de 300 g de graisse par sein : cela survient durant une intervention des seins tubéreux
- correction d'asymétrie si les deux seins n'ont pas la même taille
- reconstruction mammaire suite à un cancer
- retrait de prothèses PIPPour bénéficier d'une aide, la patiente doit obtenir une demande d'entente préalable auprès du chirurgien.
Quelques conseils
Pour garantir la sécurité des patientes, toutes les prothèses sont désormais régies par une réglementation stricte. Ainsi, ne peuvent être commercialisées et utilisées que :
- les implants pré-remplis de gel de silicone
- les modèles contenant du sérum physiologique
- les prothèses en mousse de polyuréthane
- les modèles portant le marquage CE (conformité européenne) : le contrôle doit toutefois être encore plus strict et les inspections surprises doivent être multipliées
Se souvenir du type de prothèse utilisée et de son numéro de lot est recommandé. Depuis que la chirurgie esthétique utilise ces modèles, les effets indésirables comme la formation de coque et les fissures sont très rares de l'ordre de 3 à 6 %.
Malgré de faibles risques, il est conseillé de faire un contrôle tous les ans et de remplacer les prothèses au bout de 10 ans même si elles sont encore en bon état.
Dans tous les cas, les autorités projettent d'instaurer un principe de « parcours de soins » esthétiques et de renforcer les systèmes de mise en garde du public.
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