Une prise de conscience générale est survenue après le scandale des prothèses PIP puisque l’incident a mis en exergue le manque d’informations des patientes et les problèmes de traçabilité des prothèses. Pour remédier à cela, les pouvoirs publics et les professionnels de la santé ont pris les mesures nécessaires dont la publication d’un nouveau décret au mois de septembre 2015.

Fournir des informations complètes

Ce décret oblige les praticiens professionnels à fournir tous les renseignements nécessaires aux patientes avant de passer à l’acte chirurgical. Par tous les renseignements, on entend ici les étapes pré-opératoires, le déroulement de l’opération, la suite post-opératoire, les éventuelles complications et ratages, la douleur, la cicatrice, la durée de vie des nouvelles prothèses, les effets indésirables, la possibilité d’une nouvelle intervention, …

Connaître les risques

Les implants mammaires sont des corps étrangers à notre organisme d’où l’éventualité d’un refus de la greffe. La patiente doit alors être mise au courant de ce risque et des complications que cela peut engendrer. Ainsi, il faut savoir que suite à la pose d’implant, notre corps fabrique une fine membrane autour de la prothèse. Si la réaction reste supportable pour notre organisme, la greffe ne pose pas de problèmes. Dans le cas contraire, la membrane produite devient trop épaisse et trop cartonneuse. C’est ce qu’on appelle « coque ». Lorsque celle-ci est trop rigide, des ruptures et dégonflements peuvent survenir et cela, les chirurgiens omettent souvent de le dire aux patientes. Pourtant, ce sont les incidents les plus rencontrés.

Une meilleure traçabilité

Le décret stipule également qu’après l’intervention, le chirurgien doit fournir une carte d’identification du dispositif médical à chaque patiente. Sur cette carte, on doit pouvoir lire :

  • le numéro de série des prothèses implantées
  • le lot des prothèses
  • le nom du fabriquant des prothèses

Ces informations sont importantes pour retrouver les patientes en cas de problème.