Les prothèses mammaires permettent d'augmenter la taille des seins ou de reconstruire cette partie de l'anatomie de la femme. Elles peuvent être sollicitées suite à une ablation mammaire relative à un cancer ou pour redonner du volume à la poitrine après l'allaitement. Dans tous les cas, il faut savoir que ces implants ont une durée de vie limitée et les chirurgiens ont pour devoir d'en informer leurs patientes avant même de programmer l'intervention.

Les prothèses mammaires

Depuis le scandale engendré par les prothèses PIP, les implants mammaires font l'objet d'un suivi rigoureux par les autorités sanitaires. Sur le marché, on ne retrouve plus aujourd'hui que deux types de prothèses à savoir :

-          les prothèses remplies de gel de silicone

-          les prothèses remplies de sérum physiologique

Si auparavant, on estimait que ces dispositifs ont une durée de vie minimale de 10 ans, la récente étude de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) l'a revue à la baisse en la chiffrant autour de sept à dix ans.

Les critères de mesure de la durée de vie

Pour déterminer approximativement la durée de vie des implants, les scientifiques se basent sur deux principaux critères :

-          le taux de ruptures qui est de 1 % durant les dix premières années

-          la garantie qui accompagne les implants à leur sortie de laboratoire

Face à un taux très faible, les scientifiques ont établi le diagnostic que la durée minimale était de 10 ans. Ce délai écoulé, le taux de rupture augmente à 10 voire 30 % d'où la nécessité de remplacer les implants.

En ce qui concerne la garantie, le processus de fabrication des prothèses par les laboratoires est aujourd'hui soumis à des normes très strictes pour protéger les patientes. Tous les modèles ne respectant pas ces règles ne peuvent être vendus et utilisés.  

Les problèmes potentiels

Outre la rupture des poches, les prothèses peuvent également entraîner la formation de coques, de vagues, de plis, d'infection, d'inflammation, de suintement ou même la rotation de la prothèse. Faire un contrôle régulier est donc indispensable pour s'assurer qu'aucun de ces phénomènes n'est enregistré et dans le cas contraire, le chirurgien pourra agir rapidement pour y remédier.

Selon l'ANSM, le nombre de rupture était très important de l'ordre de 65 % entre 2010 à 2012, mais une baisse considérable a été enregistrée ces dernières années.

Le contrôle

Une visite de contrôle s'impose au moins une fois par an pendant les sept premières années du port de prothèses. Ces contrôles peuvent impliquer une échographie ou une mammographie. Après dix ans, les contrôles se multiplient et un changement des implants sera conseillé.

Dès la première consultation pré-opératoire, le chirurgien doit informer ses patientes de cette durée de vie limitée des prothèses, de la nécessité d'une nouvelle intervention à l'échéance et de la nécessité de faire des contrôles réguliers auprès du chirurgien.

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