Créées depuis 1955 puis détrônées, à partir des années 60, par les prothèses remplies de gel de silicone, les modèles en polyuréthane font un retour en force. Ils commencent à susciter l’intérêt des patientes grâce aux nombreuses propriétés qu’ils apportent.

Ses avantages

Ces prothèses se démarquent des implants classiques par leur enveloppe. Elles sont remplies de gel de silicone, mais leur enveloppe est conçue à base de mousse issue d’un polymère de l’uréthane. Ce matériau évite la formation de coque.

En effet, quand une prothèse est implantée, l’organisme de la patiente fabrique automatiquement une capsule autour de ce corps étranger pour l’isoler. La capsule se compose de fibres de collagène qui se contractent sous les tensions et finissent par se durcir. Cela donne naissance à la coque dite périprothétique.

Avec les implants en polyuréthane, la mousse utilisée pour l’enveloppe empêche la formation de la capsule et donc évite la formation de coque.

Il faut également noter que grâce à l’aspect extérieur rugueux de ce modèle, les prothèses ne risquent pas de tourner ou de bouger une fois implantées.

Ses inconvénients

Après la mise en place de prothèses en polyuréthane, une réaction inflammatoire bénigne peut survenir et rendre les seins durs pendant une quinzaine de jours à environ six mois. Cela disparaît toutefois au fil du temps et les seins retrouvent peu à peu leur souplesse naturelle.

L’intervention peut également prendre un peu plus de temps et coûte plus chère que l’implantation de prothèses classiques.

Les indications

Si vous avez déjà été sujette à la formation de coque ou à la rotation de vos prothèses, il est recommandé d’opter pour les modèles en polyuréthane à l’avenir.

En effet, même si vous remplacez vos anciens implants par de nouvelles prothèses classiques, le risque de récidive est plus important même après ablation de la capsule.

Aussi, lorsque la chirurgie d’augmentation mammaire est associée à un lifting, il est conseillé d’opter pour les prothèses en polyuréthane.

Dans le cas où la ptôse n’est pas importante, ces prothèses peuvent donner un effet autoporteur à la poitrine. 

Les risques

Puisque ces prothèses sont soumises à des contrôles, des surveillances et des normes de fabrication très strictes, les risques sont minimes. Tous les modèles lancés sur le marché sont d’ailleurs expertisés et certifiés avant leur sortie d’usine. Les organismes de surveillance sanitaire continuent de les surveiller une fois mises en vente et portées par les patientes.

Aussi, comme toute autre prothèse, de nombreuses études ont démontré jusqu’ici, qu’elles n’avaient aucun lien avec les cancers du sein.