Les femmes veulent toutes avoir une poitrine généreuse, car elle considère cette partie du corps comme un atout séduction, mais trop souvent, elles oublient qu'avant tout, les seins servent à produire du lait et à nourrir les nouveau-nés. L'augmentation mammaire quand on souhaite allaiter plus tard, peut alors causer des problèmes.
Les implants mammaires
Pour une chirurgie d'augmentation mammaire, le chirurgien va insérer des prothèses dans les seins. Les prothèses peuvent contenir de la silicone ou du sérum physiologique. La silicone est la plus couramment utilisée, car elle donne un résultat naturel. Pour insérer ces corps dans le sein, le chirurgien va effectuer des incisions soit autour de l'aréole, soit sous l'aisselle, soit sous le sein. L'emplacement de l'incision dépendra de la taille de la prothèse à insérer. Depuis toujours, les prothèses sont placées entre le muscle pectoral et la glande mammaire, mais depuis quelques années, la grande tendance est l'emplacement sous le muscle pectoral. En effet, les médecins jugent que placées en dessous du muscle, les prothèses sont quasi-invisibles et donnent un résultat très naturel.
Les impacts des implants sur l'allaitement
L'augmentation mammaire par implants de prothèses peut nuire à la capacité d'allaiter.
En ce qui concerne les types d'abord chirurgical, seule l'incision périaréolaire peut affecter, de manière négative, l'allaitement.
En ce qui concerne la prothèse, elle peut comprimer la glande mammaire surtout lorsqu'elle est insérée entre le muscle pectoral et la glande et raison de plus si la prothèse est assez volumineuse. Elle peut également engendrer la formation d'une coque fibreuse autour de l'implant et ainsi donner naissance à une atrophie de la glande mammaire.
Les prothèses ne sont pas éternelles, la femme devra, tôt ou tard, les faire enlever et les remplacer par de nouvelles prothèses. Une nouvelle intervention peut néanmoins altérer la fonctionnalité des seins et donc nuire à l'allaitement.
Enfin, il convient de souligner qu'une faible production lactée peut n'avoir aucun lien avec la présence des prothèses. En effet, une femme qui a naturellement de petits seins peut souffrir d'une agénésie ou d'une hypogénésie, origine de l'insuffisance de lait.
Problèmes d'allaitement chez les mères siliconées
Selon les professionnels qui interviennent auprès de mères allaitantes, les femmes qui portent des implants mammaires rencontrent plus de problèmes que celles qui n'en portent pas. Une étude a d'ailleurs été menée à ce sujet et les résultats ont permis de déduire que 64 % des mères porteuses d'implants ont une faible production lactée surtout si les prothèses ont été insérées par incision périaréolaire.
La silicone et la qualité du lait
Chez une femme porteuse d'implants qui peut allaiter correctement, la question qui se pose se réfère aux conséquences de la silicone sur la qualité du lait. On se demande alors si une migration de la silicone dans le lait est possible et peut entraîner une pathologie chez l'enfant allaité. Il faut noter que des enquêtes sur le risque de pathologies liées aux implants ont déjà été menées surtout en ce qui concerne les maladies du tissu conjonctif.
La possibilité que la silicone passe dans le corps de l'enfant que ce soit en période prénatal ou par le biais du lait maternel n'est donc pas à exclure. Rappelons néanmoins que la silicone est encore fortement utilisée dans différents articles de puériculture comme les biberons, les tétines, ...
Récemment, quelques études ont déduit que le lait provenant de mères porteuses d'implants entraîne quelques pathologies chez l'enfant comme une prise de poids lente, douleurs intestinales, troubles rhumatoïdes, ... Cependant ces études et leurs résultats n'ont pas été considérés surtout que d'autres études plus sérieuses ont affirmé le contraire.
La silicone insoluble dans les fluides biologiques ?
La silicone utilisée pour les implants mammaires est le polydiméthylsiloxane, un polymère qui est normalement insoluble dans les fluides biologiques. Toutefois, des études ont prouvé que le gel contenu dans la silicone pouvait passer à travers son enveloppe, être absorbé par les globules blancs, disséminé dans l'organisme et y entraîner des granulomes. Ainsi, pour déterminer la présence de silicone dans le lait maternel, les professionnels mesurent le taux de silice puisque la mesure du taux lacté de silicone est impossible. Il faut souligner que le taux de dérivés du silicone est plus élevé dans le lait de vache et encore plus élevé dans les laits industriels par rapport au lait maternel.
Par conséquent, penser que les mères porteuses d'implants peuvent représenter un danger pour les enfants allaités n'a pas lieu d'être et ce, jusqu'à preuve du contraire.
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