Toutes les femmes rêvent d'arborer un décolleté à la fois épanoui et ferme, mais avec les grossesses, les variations de poids ou l'âge, cela pose souvent problème. La chirurgie esthétique permet néanmoins de balayer les petits complexes et en plus, les techniques sont nombreuses pour avoir de beaux seins. Tour d'horizon sur les méthodes phares de mammoplastie.
Les implants mammaires pour augmenter la taille des seins
La taille des seins est une question d'hérédité. Ils gagnent en volume durant la puberté lorsque la glande mammaire entre en contact avec les hormones féminines. Si l'adolescente a une faible sensibilité à l'égard de ces hormones, elle gardera des seins moins volumineux. Les jeunes filles avec des seins plus gros ont donc eu de la chance, mais elles ne garderont pas cette taille à vie puisqu'avec l'âge et l'involution de la glande, le volume acquis à la puberté finira par tomber petit à petit. La pose d'implants mammaires est donc une solution pour gagner en taille de bonnets. La bonne nouvelle c'est qu'après le scandale des prothèses PIP, les prothèses aujourd'hui utilisées bénéficient d'un contrôle strict chez les fabricants et sur le marché. Le marquage CE a également été renforcé pour mieux protéger les patientes, mais il ne faut pas oublier que ces matériaux ont une durée de vie limitée. Quoi qu'il en soit, ce type d'intervention est aujourd'hui courant et suivi de très près par les autorités sanitaires afin de réduire les risques.
En ce qui concerne les prothèses proprement dites, les femmes ont l'embarras du choix que ce soit en texture, en forme, en taille, …
- La texture : leur enveloppe peut être lisse ou texturée. Les modèles texturés sont aujourd'hui plus appréciés puisque son risque de formation de coques est moindre
- La forme : les Françaises sont fans des prothèses en forme de goutte d'eau tandis que les Américaines préfèrent les implants ronds
- La taille ou volume : même si la majorité des patientes se tourne désormais vers le volume moyen, la tendance des gros seins demeure toujours. Dans les années 80, on appréciait les volumes allant de 190 à 200 cm3 et de nos jours, on voit encore plus grand avec des prothèses de 250 à 300 cm3 voire frôler les 400 cm3. Le bonnet D et E sont actuellement en vogue aux USA
- Le contenu : 80 % des prothèses d'aujourd'hui contiennent du gel de silicone. Ces modèles offrent un rendu très naturel, mais les femmes se tournent de plus en plus vers les prothèses remplies de sérum physiologique ou d'hydrogel. Ces derniers sont plus fragiles et selon leur emplacement, ils donnent des résultats très naturels. Leur grand avantage c'est qu'en cas de fuite, leur contenu est entièrement naturel ce qui évite les complications pour la patiente
- L'emplacement : la prothèse peut être placée derrière la glande mammaire (rétro-glandulaire), derrière le muscle pectoral (rétro-pectorale ou dual-plane) ou derrière l'aponévrose du muscle pectoral (rétro-fasciale). Seul le chirurgien pourra choisir l'emplacement idéal selon la taille initiale des seins de la patiente, mais en général, le meilleur emplacement c'est là où la prothèse sera bien recouverte de graisse, de glande et de peau pour bien la dissimuler
- La voie d'accès : le chirurgien a le choix entre la voie axillaire (dans le pli de l'aisselle), la voie sous-mammaire (dans le sillon sous-mammaire) et la voie aréolaire (sur l'aréole). La décision dépend de la forme du sein et des attentes de la patiente quant à la cicatrice
- L'intervention et suites opératoires : la patiente est placée sous anesthésie générale et devra rester une nuit à l'hôpital. Une intervention dure en général une heure et demie, mais ce sont les suites opératoires qui peuvent être plus ou moins longues. Avant de sortir du bloc, la cicatrice est recouverte d'un pansement qui sera retiré au bout de quatre jours. Des drains seront posés et retirés le lendemain pour éviter la formation d'hématomes La patiente devra porter un soutien-gorge de contention jour et nuit pendant un mois. Des ecchymoses peuvent apparaître pour disparaître naturellement et l'application d'un antiseptique local devra être faite tous les jours. La prise d'antalgiques et recommandée en cas de douleurs et une insensibilité du sein peut survenir dans les prochaines semaines. La reprise d'activités normales sans lever les bras peut se faire au bout de quatre jours et il est possible de refaire du sport sans mouvements d'élévation et brusques au bout de quelques jours. Les résultats finaux n'apparaissent qu'au bout de deux mois environ
- Les complications éventuelles : en cas d'hématome, une reprise au bloc peut être nécessaire. En cas d'infection ou de formation de coques, l'ablation de la prothèse est la solution la plus envisageable. En cas de fuite non visibles, une formation de siliconomes peut survenir
La pose d'implants n'empêche pas l'allaitement, mais il est plus sage d'attendre six mois après l'intervention avant de tomber enceinte ou d'allaiter.
Les prothèses pour résoudre une ptôse mammaire
Dans certains cas, la pose d'implants a pour objectif de corriger une ptôse mammaire c'est-à-dire l'affaissement des seins dû à l'involution de la glande mammaire, à l'âge et aux effets de l'allaitement. Dans ce cas de figure, les prothèses visent, non pas à augmenter la taille des seins, mais à corriger un léger affaissement. Dans le cas où la ptôse est importante, on parle de plastie-prothèse qui consiste à insérer des implants, de retendre la peau affaissée et de remettre l'aréole et le mamelon à la bonne hauteur.
La chute des seins peut également être corrigée sans faire appel aux prothèses. Le chirurgien optera alors pour un lifting sans implants que l'on appelle technique du « round block ». Cette technique est réalisée dans le cas d'une ptôse, mais sur des seins encore toniques et présentant un certain volume.
La seule complication éventuelle que l'on doit craindre concernant cette technique est la mauvaise évolution de la cicatrice.
Le lipofilling ou injection de graisse
Le lipofilling consiste à injecter de la graisse provenant d'une partie du corps de la patiente dans la poitrine. Il vise à rendre les seins plus fermes et leur donne un peu de volume. Cette technique est utilisée sur des femmes jeunes puisque certains facteurs dans la graisse réinjectée peuvent favoriser la formation de tumeur.
Pour intervenir, le chirurgien commence par prélever de la graisse sur une zone du corps de la patiente par liposuccion. Cette graisse sera ensuite traitée avant d'être réinjectée par petite quantité au niveau de la poitrine. Pour réaliser l'injection, de petits tunnels seront insérés sous la peau.
Le lipofilling n'est possible que si la patiente a assez de graisse pour renflouer les deux seins. D'une manière générale, un sein peut accueillir jusqu'à 300 cc de graisse dont 20 à 50 % peuvent se résorber dans les semaines suivant l'intervention. Dans certains cas, plusieurs séances sont nécessaires pour obtenir les résultats attendus.
En termes de complications, cette méthode peut engendrer :
- Une infection
- Des microcalcifications qui se présentent sous forme de petites taches blanches
- La formation de kystes graisseux
Pour obtenir des résultats satisfaisants et pour que la graisse s'installe bien, le port d'une ventouse médicale, jour et nuit, pendant un mois est conseillé. Le lipofilling des seins est une technique très appréciée puisqu'elle ne fait pas appel à des corps étrangers et est moins invasive que la pose d'implants.
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L'injection d'acide hyaluronique
La technique a été lancée en France en 2008 puis interdite par l'ASNM en 2011. Cette substance compliquerait effectivement les examens de dépistage de pathologies mammaires et sa dégradation favorise la formation de nodules.
Elle est toutefois légale dans certains pays et de nombreuses femmes y ont opté parce que l'intervention est rapide et leur évite une éviction sociale. Les suites opératoires sont plus simples et les résultats obtenus sont très naturels.
Le seul problème c'est que l'acide hyaluronique est résorbable dans le temps donc il faut renouveler l'intervention tous les 12 mois environ. Son coût peut également poser problème puisque malgré la simplicité de la technique, elle coûte autant que la pose d'implants pour une chirurgie d'augmentation mammaire.